1. Une instabilité qui dure
Depuis les législatives anticipées de 2024, la France vit au rythme d’une instabilité politique chronique. L’absence de majorité claire à l’Assemblée nationale empêche la mise en place d’un gouvernement solide. Après la chute de Michel Barnier en décembre 2024, François Bayrou a pris la tête du gouvernement, mais lui aussi se retrouve aujourd’hui dans une situation fragile.
2. Le vote de confiance du 8 septembre 2025
François Bayrou a choisi de soumettre son gouvernement à un vote de confiance le 8 septembre. Cette décision est un pari risqué : en cas d’échec, son gouvernement devra démissionner.
- Opposition unie : toutes les grandes forces politiques — de l’extrême droite à la gauche radicale — ont déjà annoncé qu’elles ne voteront pas la confiance.
- Risque de chute du gouvernement : si la motion est adoptée, Emmanuel Macron pourrait être contraint de nommer un nouveau Premier ministre, voire d’envisager une nouvelle dissolution.
3. Des répercussions économiques inquiétantes
La crise politique a déjà des conséquences sur l’économie :
- Les marchés financiers chutent : la Bourse de Paris enregistre un recul notable, signe de la méfiance des investisseurs.
- La dette française sous pression : les taux d’intérêt sur les obligations d’État augmentent, ce qui renchérit le coût du financement public.
- Les entreprises inquiètes : climat d’incertitude, recul des investissements, ralentissement de la consommation et menace de chômage accru.
4. Une rentrée sociale explosive
Au-delà du terrain politique et financier, la crise prend une tournure sociale :
- Le 10 septembre, un mouvement baptisé « Bloquons Tout » appelle à une journée nationale de blocages et de grèves.
- Le 18 septembre, les grandes centrales syndicales organiseront une mobilisation massive contre le plan d’austérité annoncé par le gouvernement.
Cette double mobilisation illustre une colère grandissante dans la société française, face aux réformes et à l’instabilité.
5. Quels scénarios pour la suite ?
- Bayrou obtient la confiance : peu probable, mais cela renforcerait temporairement sa position.
- Le gouvernement tombe : un nouveau Premier ministre devrait être nommé, mais trouver une majorité stable restera difficile.
- Nouvelle dissolution : un risque réel, qui plongerait la France dans une nouvelle campagne électorale à haut risque.
Conclusion
La rentrée 2025 marque un tournant dans la vie politique française. Entre l’instabilité institutionnelle, la défiance des marchés et une mobilisation sociale qui s’annonce massive, le pays entre dans une période d’incertitude inédite. Plus que jamais, la capacité des dirigeants à trouver des compromis sera déterminante pour éviter un blocage durable.


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