Condamné à cinq ans de prison ferme avec exécution provisoire dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy doit être incarcéré à partir du 21 octobre 2025 à la prison de la Santé, à Paris. Cette incarcération marque une première historique pour un ancien président de la République française.
Un régime de détention adapté à son statut
Pour garantir sa sécurité, plusieurs options ont été envisagées :
- Quartier d’isolement ou quartier vulnérable : la prison de la Santé dispose d’un espace réservé aux détenus à risque, déjà utilisé pour des personnalités comme Bernard Tapie ou Patrick Balkany.
- Surveillance renforcée : Sarkozy bénéficiera d’un suivi individualisé, avec une cellule de 9 m² équipée d’un lit, d’une armoire, d’une douche, et potentiellement d’une télévision et d’un réfrigérateur.
Droits et aménagements spécifiques
- Trois parloirs par semaine : comme tout détenu, il pourra recevoir des visites régulières.
- Téléphone en cellule : accessible 24h/24, mais uniquement vers des numéros validés par la justice.
- Promenades aménagées : en raison de son statut, il sortira seul dans une cour réservée, deux fois par jour.
Suivi médical et précautions psychologiques
- Une consultation médicale est prévue dès son arrivée.
- En tant que primo-incarcéré, un protocole d’observation renforcé sera mis en place pour prévenir le choc carcéral.
⚖️ Recours et perspectives
Bien que condamné, Nicolas Sarkozy a fait appel. Un nouveau procès est prévu dans les six mois. Ses avocats pourront déposer une demande de mise en liberté, examinée dans un délai de deux mois. Son âge (70 ans) pourrait jouer en faveur d’un aménagement de peine, mais uniquement si la condamnation devient définitive.
